21 avril 2008

JO de Pékin : seul Mélenchon ....



A A propos des manifestations autour de la flamme olympique à Paris, Jean-Luc Mélanchon - que j'apprécie peu par
ailleurs - sur France Culture, a été le seul homme politique à critiquer l'activisme de Robert Ménard et les manifestations d'hostilité à la Chine. Je trouve plutôt sain, pour le pluralisme
de l'info, qu'une voix dissonante, mais argumentée, s'exprime sur cette
question.

Une nouvelle fois les grands médias audiovisuels, dominés par
l'émotion, ont tous dit la même chose ( "les mauvais chinois ", "les bons
tibétains", "la France patrie des droits de l'homme" - et nos prisons ?) et
montré en boucle, en s'indignant, le policier arrachant le drapeau tibétain
d'un manifestant. En revanche, je n'ai vu nulle part, ce jour là, l'image du
manifestant agressant la jeune chinoise unijambiste, porteuse de la flamme,
que la télé chinoise a largement diffusé. Au total, il y a eu dans cette
affaire un grand mépris et une grande ignorance à l'égard de la Chine.
Bien sûr, La Chine reste un régime très autoritaire, où beaucoup de droits
de l'homme ne sont pas respectés, mais il faut savoir reconnaître les
évolutions. Pour reprendre le titre de La Croix du 9 avril sur cette
question " Depuis l'attribution des JO à Pékin en 2001, le bilan de la Chine
en matière de droits humains n'est pas resté figé mais l'autoritarisme
demeure ".
Personnellement, étant à Paris ce week-end, je suis allé à la fois par curiosité
et par sympathie à la manifestation organisée place de la République par les
chinois de France sur le thème " GO OLYMPICS ! NO POLITICS ! OPEN YOUR
HEART".
Manifestation jeune, colorée ( Cf photos ) sans geste d'hostilité à
l'égard de la France, mais un souci d'expliquer et présenter la Chine, les
rapports avec le Tibet et son histoire. Un souci de pédagogie, orienté
certes, mais réel. De quoi alimenter le débat plutôt que les anathèmes.

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14 avril 2008

Euthanasie

"Une récente campagne a été orchestrée, à partir du drame personnel d'une personne gravement malade pour faire passer dans l'opinion le sentiment qu'il y a urgence à délivrer légalement un permis de disposer de sa vie. En réalité, il s'agirait d'un nouveau permis de disposer de la vie de son prochain.(....)
le travail admirable des équipes de soins palliatifs a été discrédité et dévalué aux yeux de l'opinion...des milliers de personnes gravement atteintes ou dans le dernier age de leur vie ont été soupçonnées de ne pas avoir le courage de la "dignité"...la loi, votée il y a deux et pas encore vraiment appliquée, a été occultée. La passion pour la mort a remplacé la compassion pour la vie.
Aujourd'hui, nous voulons dire notre conviction que la société n'a pas vocation à organiser la mort , la mort de personne : ni celle de l'enfant à naître , ni celle du grand malade en phase terminale, ni celle des vieillards en fin de vie. Si elle le faisait, elle saperait les fondements même de son existence. Elle deviendrait un lieu de doute : veut-on encore de moi ? "

Extraits des "réflexions" du cardinal André Vingt-Trois à l'ouverture de l'Assemblée de printemps de l'épiscopat le 1er avril 08

Un point de vue ignoré par les grands médias...

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7 avril 2008

Jean-Marie Colombani en direct



Le cycle des conférences de l'Observatoire universitaire des médias, que je coordonne avec plusieurs membres de l' Atelier des médias, a accueilli vendredi 4 avril, Jean-Marie Colombani, ancien directeur du Monde de 1994 à juillet 2007, date à laquelle il a été écarté par la société des rédacteurs, malgré un une très large majorité auprès des cadres et des employés.
" Au fil du Monde" était le thème de la conférence et le titre de son dernier livre, qui reprend un certain nombre d'éditoriaux de la période.
Comme pour chaque invité, j'ai fais une brève interview 4-5 minutes - de notre invité, qui est en ligne sur :
www.va-savoir.net
Quelques notes prises à cette conférence.
La presse vit une période révolutionnaire sur au moins 2 plans :
Le modèle économique
Le nouveau modèle est celui d'une plate-forme d'information, qui doit couvrir les médias traditionnels, mais aussi les nouveaux supports ( lemonde.fr a été pionnier sur internet ). D'où la nécessité de faire un groupe - actuellement remis en cause " on vends les bijoux de famille ".
Le métier de journaliste
Le journaliste a perdu le monopole de l'information. Il doit se relégitimer à travers une marque de référence, garantie de qualité. D'où également, le médiateur, les vérificateurs des faits ( cf. exemple américain ), le nouveau modèle du Monde 2005. Pour JMC toutes les orientations prises étaient bonnes, et préparaient l'avenir ( moyenne d'age des lecteurs du quotidien papier 47 ans; du site internet 28 ans ).
Ce qui se passe actuellement désole JMC, et l'on sent chez lui une grande amertume au regard de la façon dont il a été " viré" par la Société des rédacteurs.
Une conférence très instructive !

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