29 septembre 2008

Revue de presse : crise et chuchotements

  • 2 500 milliards de dollars : c'est le montant des crédits accordés aux consommateurs américains à partir des cartes de crédit distribuées sans discernement - par exemple par courrier - sans se soucier des ressources des destinataires. Et à la différence des subprimes il n'y a même pas un bien immobilier, même dévalué, en contrepartie. Je me souviens d'un texte sur le blog de Jacques Attali il y a plus d'un an, qui annonçait déjà cette 2ème phase de la crise. Elle arrive.
  • Acheté un nouveau mensuel " le journal - tous les médias " 8 pages , qui sous-titre " le journal qui a tout lu ( et relu) pour vous : ça décoiffe pas mal, avec un parti-pris assez nettement à gauche, mais dans l'ensemble c'est très roboratif et il y a une masse énorme d'information. Bien entendu, il aligne la revue " MEDIAS" que j'aime beaucoup : c'est la concurrence !
  • Staline , de son vrai nom Joseph Douchgachvili, a eu une jeunesse de gangster caucasien très occupé : hold-up, rackets, enlèvements étaient ses activités principales. Son plus grand "exploit" un casse meurtrier mais lucratif - équivalent à 3 millions d'euros - en 1907, dont la presse occidentale s'était émue. Il aurait même été recruté par Lénine pour sa capacité à remplir rapidement les caisses du parti...C'est ce que révèle une passionnante biographie d'un Anglais, Simon Sebag Montefiore, qui a eu accès à des archives inaccessibles auparavant, et qui expliquent pourquoi Staline n'aimait pas parler de sa jeunesse. Le Monde des livres - 19 septembre 2008 .
  • A qui profite le développement durable ? C'est la bonne question que pose l'ancienne directrice d'Action contre la faim, Sylvie Brunel, aujourd'hui prof de géo à Paris Sorbonne. Elle y balise et recadre sérieusement, ce nouvel impératif catégorique de nos sociétés d'abondance qui " discrimine et exclut " tous les pauvres de la planète. Le développement durable apparaît, écrit-elle, comme " un nouveau système de pensée et de croyance qui se révèle à la fois élitiste, discriminant et régressif. Ce qui devait constituer une synthèse harmonieuse entre croissance, équité et environnement érige un nouvel apartheid en sanctifiant une "Planète" mythifiée". Sylvie Brunel souligne également , parmi beaucoup de points évoqués, la dimension religieuse du développement durable. A lire: A qui profite le développement durable ? Larousse/ à vrai dire 157 p.9,90€

( Je ne sais pas pourquoi, j'aime bien les auteurs qui sont à contre-courant, qui ne prennent pas pour argent comptant les " vérités" que l'on nous assène à longueur de médias : sur le développement durable, la Chine, les élections américaines...Attention, je ne suis pas dans le parti des négationistes, style 11 septembre et autres délires colportés par internet.) C'est grave docteur ?

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23 septembre 2008

Sarkosy, président de rupture

Nicolas Sarkosy est à la présidence de la république, ce que Coluche a été à l'humour français : un homme de rupture, de changement irréversible. En bien ou en mal la pratique, le style, la "culture" présidentielle ne seront jamais comme avant.

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20 septembre 2008

Le PS

Citation du jour :
Le PS est une armée mexicaine dans une auberge espagnole
Hubert Védrine ?

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11 septembre 2008

Le vignoble nantais : un pays aimable

Le vignoble nantais : un pays aimable
« Où il y a de la vigne, il n’y a pas de barbarie » dit Hubert de Mauvillé, vigneron bourguignon dans le film Mondovino. Et pour reprendre quelques citations de Julien Gracq publiées récemment dans un n° spécial de la revue Place Publique, le célèbre écrivain oppose volontiers, le nord Loire et ses « zones d’atonie » au sud Loire et ses campagnes plus riantes, plus ouvertes, plus chaudes : c’est déjà « l’horizon tout proche d’un Midi timide que les miroirs d’eau, les tuiles romaines, les briques et les arcades de Clisson viennent un moment italianiser ». Il ajoute « Quand on va du nord au sud de la Loire (…) on change en réalité de pays… et même de manière villageoise de vivre et philosopher » (N° mars avril 08 page 46 ). Il suffit de se promener sur les magnifiques coteaux du vignoble comme ceux de Saint Fiacre sur Maine pour s’en convaincre.
Etre né et avoir connu dans son enfance les rituels et le rythme des vendanges, longtemps si festives et joyeuses avec tous ces jeunes travaillant dur, mais si heureux de se retrouver le soir pour rire et s’amuser, est une chance qui ne s’oublie pas. La mécanisation et « l’industrialisation » nous ont fait changer d’époque. Le muscadet aussi a changé : plus rond, fleuri, plus normalisé, moins sec qu’auparavant, si bien que quelques anciens cherchent maintenant dans le Gros-Plant, le goût du muscadet d’autrefois…
Une question pour finir : pourquoi Nantes ignore-t-elle à ce point son vignoble ? Tout orientée vers l’estuaire, pourquoi tourne-t-elle le dos à l’axe Nantes Clisson ? Résultat de l’histoire et/ou complexe vis-à-vis de Bordeaux ?
Contribution à l'émission Transbordeur sur le muscadet

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7 septembre 2008

La presse quotidienne : survie possible ?

Dossier passionnant dans la Croix du 5 septembre sur l'avenir ( ? ) de la presse quotidienne.
J'ai la passion des journaux - 4 par jour - et partage totalement ces propos dans la présentation du dossier.
"Pourtant face aux écrans, au direct et à internet, il reste une place pour l'exercice lent, différé et solitaire qu'est la lecture d'un quotidien. Dans un monde dominé par l'immédiateté, la presse écrite peut apparaître comme le lieu nécessaire de la distance, de la respiration, de la compréhension."

Titres des 4 articles du dossier

Exigence d'abord ! Bruno Frappat
Le renouvellement de la politique éditoriale, Louis de Broissa, sénateur UMP de Côte d'Or ( rapporteur sur ce dossier )
S'inspirer du système d'aides au cinéma, Emmanuel Schwartzenberg, créateur de l'émission " La vie des Médias" sur LCI et auteur de " Spéciale dernière - qui veut la mort de la presse quotidienne française ?" Calmann Lévy 2007
Une culture malthusienne, Patrick Eveno, maître de conférences à l'université Paris I, vient de publier La presse quotidienne nationale, fin de partie ou renouveau, Vuibert 2008.

Quelques chiffres marquants dans l'article de Schwartzenberg :
Pour un quotidien français vendu 1 E, les coûts d'impression s'élèvent à 35 cent. ceux de la distribution à 35 voire 40 et celui du papier à 10 cent. Il reste 15 centimes pour l'administration, la rédaction, le chauffage et le téléphone !
Salaire moyen de 4500 E par salarié du syndicat du Livre ( 300 postes au Monde ) ; aux NMPP le salaire moyen est de 3200 E pour 1200 employés. Des plans sociaux prévoient par exemple le versement à 50 ans de 368 000 E par salarié acceptant de partir en retraite anticipé...
Ce n'est qu'un élément du dossier, mais il pèse lourd !

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1 septembre 2008

La pauvreté recule dans le monde, sauf en Afrique : 5 lignes dans Ouest-France !

Entre 1981 et 2005 la proportion de pauvres dans la population mondiale – moins de 1.25 dollar par jour - a diminué de moitié, passant de 52 % à 26 % soit une amélioration pour un demi milliard des habitants de la planète. Les progrès les plus spectaculaires ont été enregistrés dans l’Asie de l’Est et particulièrement en Chine où le taux de pauvreté est passé en un quart de siècle de 84 % à 16 % de la population : 600 millions de personnes y sont sorties de la très grande misère. En revanche, seule l’Afrique subsaharienne est restée depuis vingt cinq ans en dehors de cette évolution positive avec un taux constant de 50 % de très pauvres, ce qui, avec la démographie, a fait passer leur nombre de 202 millions en 1981 à 384 millions en 2005.

Ces chiffres et beaucoup d’autres passionnants et très éclairants sur l’évolution du monde et des différents continents ont été publiés par la Banque mondiale le 26 août à partir d’études régulières menées dans tous les pays. Ouest-France du 27 août a consacré un entrefilet de cinq lignes à ce rapport qui remet pourtant en cause des affirmations fréquentes des médias sur l’augmentation inexorable de la pauvreté dans le monde. Pas davantage d’échos à ma connaissance dans les grands médias audiovisuels, où l’on refait volontiers le monde. Seules quelques grands quotidiens nationaux y ont consacré des commentaires détaillés. Mais les nouvelles – relativement - positives n’ont pas la côte dans le monde de l’information. Tant il est vrai « Qu’un arbre qu’on abat fait plus de bruit que mille arbres qui poussent » : rappeler de temps en temps qu’il y a des milliers d’arbres qui poussent en silence ne serait pourtant pas inutile …

Publié dans Ouest-France le 5 septembre 2008 (sans la référence aux 5 lignes de OF dans le titre et sans la citation in fine ...)

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