26 février 2009

Dominique Luneau quitte Presse Océan

Dominique Luneau aurait remis sa démission de directeur de Presse Océan cette semaine. J'ignore si son contrat était lié à la mise en oeuvre de la nouvelle formule, lancée il y a un mois, mais ce départ n'est pas une bonne nouvelle pour le journal, qui a besoin d'un grand professionnel comme Dominique Luneau, dans la période décisive qui s'engage.

Libellés : ,

25 février 2009

C'était la Gauche

En visitant le site de réflexion "Causeur" ce texte décoiffant de Luc Rosenzweig

C’était la Gauche
Quand c’est fini, c’est fini
18 février 2009 • RecommanderImprimer
Thème(s) :
Partager :
Luc Rosenzweig
Ancien journaliste au "Monde", Luc Rosenzweig est l'auteur de plusieurs essais dont "Lettre à mes amis propalestiniens" (La Martinière) et "Ariel Sharon" (Perrin).
Le “Longtemps, je me suis couché de bonne heure” de bon nombre de Françaises et de Français à la recherche de leur temps perdu pourrait bientôt être : “Longtemps, j’ai voté à gauche…” Les plus talentueux pourront alors commencer à évoquer dans la forme artistique de leur choix un monde disparu, pour le plus grand plaisir esthétique des générations futures.
La gauche est en train de sortir de l’Histoire, mais on la retrouvera, à coup sûr dans les romans, au cinéma, en BD, objet de mémoire et de thèses universitaires. Constater son décès n’est pas chose facile: son cœur a cessé de battre, son cerveau de fonctionner, ses poings de frapper, mais elle passe encore pour vivante dans les lieux où s’élaborent les représentations – instituts de sondages, IEP, services politiques des grands médias.
Et pourtant, tout observateur un peu attentif de la vie politique et intellectuelle de l’Europe et de ses dépendances devrait s’apercevoir que nous sommes en train de changer de paradigme.
La coïncidence du binôme sociologique dominant/dominé avec le binôme politique droite/gauche n’a certes jamais été totale, mais elle a tout de même permis, aussi imparfaite soit-elle, de structurer de manière plutôt satisfaisante la vie politique, et sociale et intellectuelle des démocraties au XXe siècle. Chacun la déclinait à sa manière, latine, scandinave ou britannique pour le plus grand bonheur des classes moyennes.
On lui doit une prospérité sans précédent, le développement inégalé dans l’Histoire des libertés publiques et individuelles, la protection collective contre les aléas de la vie, et surtout la fin de la guerre civile intra-européenne.
Ce modèle a néanmoins échoué à s’imposer à l’échelle mondiale : on serait bien en mal de distinguer où se situent la gauche et la droite, ou même le milieu, dans les régimes autoritaires et/ou corrompus qui sévissent dans la majorité des pays siégeant à l’ONU. Adversaire, puis régulatrice du capitalisme, la gauche n’est plus aujourd’hui que spectatrice d’un monde qu’elle a d’abord renoncé à changer, puis à comprendre.
Les premiers à déserter la gauche, en France et dans les pays comparables, ont été les ouvriers: ce sont eux qui ont pris en pleine figure l’échec tragique et, n’en déplaise à Badiou, sans doute définitif, de l’utopie communiste. Non seulement ils n’ont pas rejoint en masse les rangs de la social-démocratie, mais ils ont constitué, pendant les deux dernières décennies, les gros bataillons du Front National, qui fut un temps le premier parti ouvrier de France. Partout en Europe on voit surgir des partis populistes faisant leur pelote sur les angoisses du petit peuple.
Parallèlement, on pouvait constater que dans aucune des nouvelles démocraties nées de la chute du communisme, la gauche réformiste ne se constituait en porteuse légitime des intérêts des ouvriers et des salariés. Les partis dits sociaux-démocrates de ces pays étaient soit des usines de recyclage de l’ancienne nomenklatura bureaucratique, soit des versions centre-européennes du blairisme britannique. Dans le reste du monde, l’exception remarquable du Brésil de Lula ne doit pas masquer que la gauche politique s’est littéralement évaporée au Japon et en Corée, et qu’on ne saurait discerner la moindre émergence d’une social-démocratie dans les “petits dragons” asiatiques que sont Taïwan, Singapour ou l’Indonésie. Quant à la Russie, à l’exception d’un Parti communiste s’appuyant sur les vieux apparatchiks déshérités, le concept même de gauche y a disparu de l’espace public.
Israël, toujours un peu en avance sur le mouvement, avait montré la voie: en moins d’un quart de siècle la gauche travailliste se ne trouva plus représenter que les nantis, les intellectuels, les artistes et les enseignants, alors que les défavorisés votent Likoud, Shas, ou Lieberman…
Mais revenons chez-nous. Abandonnée des ouvriers, des marginaux, des exclus, appuyée sur sa seule base sociologique, la petite bourgeoisie intellectuelle, la gauche française fit encore un temps illusion. Le jospinisme des années 1997-2002 était la parfaite incarnation de cette nouvelle donne idéologique et politique interne à la gauche: sous la direction éclairée de la petite bourgeoisie intellectuelle, incarnée par les petits maîtres des sciences humaines triomphantes, la classe ouvrière allait accéder au paradis des 35 heures, des loisirs de qualité, de la multi-culturalité et du métissage portées au rang de valeurs suprêmes de la République. Seulement voilà: à plus de temps libre les ouvriers et assimilés préféraient plus d’argent, leurs choix esthétiques les tenaient éloignés des spectacles subventionnés, et ils se montraient indécrottablement rétifs au remplacement du référent national par son équivalent européen. De plus, ils n’étaient pas insensibles au discours sécuritaire de la droite et de l’extrême droite en raison de la dégradation de leurs conditions de vie dans les périphéries des grandes villes
Le résultat est bien connu : le 21 avril 2002 le ciel tombait sur la tête d’une gauche dès lors ramenée au plus petit dénominateur commun d’un antifascisme surjoué.
Seuls le mode de scrutin majoritaire et la prééminence de l’élection présidentielle allaient permettre au Parti socialiste de rester un recours pour l’expression de la mauvaise humeur chronique de l’électeur français (l’effet essuie-glace, qui chasse les sortants à chaque scrutin). Mais pendant qu’une nouvelle génération de notables socialistes s’installait confortablement aux commandes des villes, des départements et des régions, la droite et l’extrême gauche pillaient les vieilles armoires de la gauche pour rendre leurs boutiques plus attrayantes.
Depuis quelques années, Sarkozy, Cohn-Bendit et Besancenot se sont précipités sur tous les symboles laissés en déshérence. À moi Guy Môquet et le mythe du communisme patriotique ! À toi la flamme de mai 68 et le grand bond en avant sociétal ! À lui les derniers hochets de la panoplie du petit révolutionnaire. Une lutte féroce s’est engagée pour l’hégémonie politique et idéologique sur la petite bourgeoisie intellectuelle, celle qui est en train de se battre pour le maintien de ses positions économiques et symboliques dans la société, dans une joyeuse foire de surenchères corporatistes des “touche pas à…” mon école, ma fac, mon labo, mon hosto, mon posto…Sur les rangs, le PS canal historique (Martine Aubry), le PS canal mystique (Ségolène), la gauche allemande (Mélenchon qui se joue la fable de Lafontaine), la gauche verte, européiste et altermondialiste du trio Cohn-Bendit, Bové, Besset, et la petite bourgeoisie qui se rêve en réincarnation du prolétariat de papa rassemblée derrière le facteur et ses parrains de la IVe Internationale. Aussi longtemps qu’un vainqueur, en la personne d’un leader crédible et rassembleur ne sera pas sorti de cette mêlée confuse, la droite peut gouverner tranquille, avec cet inconvénient, pourtant, de ne pas avoir de contradiction suffisamment stimulante pour exercer intelligemment le pouvoir
C’est ce qui a conduit la droite sarkozienne de piquer, en plus des idées, des gens à gauche, et pas les plus mauvais. C’est d’autant plus simple qu’ils n’ont besoin d’aucun recyclage pour devenir immédiatement opérationnels, comme Kouchner ou Besson ou Jouyet: le pragmatisme sans rivage du président, son usage purement rhétorique du discours idéologique libéral, et son absence totale de révérence envers l’héritage gaulliste donne à la présence des “ralliés” une efficacité qui va au-delà de la petite manœuvre politicienne habituelle.
Pour retrouver le chemin du peuple, la gauche devra, elle, subir une telle mutation qu’elle en sortira méconnaissable. Si cela se produit, son premier geste, dès son retour au pouvoir, devra être d’élever une statue à Nicolas Sarkozy.

Libellés : , , , , , , ,

13 février 2009

Besancenot, chou-chou des médias

La Croix - 9 février : Pierre-Yves Le Priol, un chroniqueur qui aime bien mettre les pieds dans le plat à propos des médias



Libellés : ,

12 février 2009

La presse écrite informe !

Presse Océan 6 février 09 - Les petits potins de PO :

" Un élu du MoDem a soulevé le lièvre en conseil municipal [ de Nantes ], vendredi : les salaires de certains directeurs de société d'économie mixte nantaises dépassent dix fois le smic. Dix fois le smic, sans compter la voiture et le logement de fonction.."

Le train de vie abusif, ce n'est pas uniquement l'Etat : balayons devant nos portes locales !

Impôts locaux : des titre qui parlent ou pas.

A propos de la hausse des impôts locaux en 2009 à Rezé :

PO 2 fév. 09 " Hausse des impôts de 4% "

Ouest-France : "Budget en 2009, la ville va se serrer la ceinture "

Tout est dans la nuance, avec OF surtout ne pas fâcher les décideurs !

Le Monde 4 février 09 - MEDIAS

L'érosion des ventes de la presse quotidienne nationale continue :Evolution 2008/2007 ( année présidentielle il faut le souligner )

Le Figaro : 320 003 ( - 2,29 % )

L'Equipe : 311 457 ( - 3.63 % )

Le Monde : 300 522 ( - 5.15 % )

Aujourd'hui : 190 295 ( +1.50 % )

Libération : 123 352 ( -6.80 % )

Les Echos : 121 026 ( + 1.62 % )

La Croix : 94 926 ( - 1.79 % )

La Tribune : 77 122 ( - 0.59 % )

L'Humanité : 50 700 ( - 0.25 % )

Autres titres :

Fortes baisses d'audience pour TF1, France 2 et France 3 en janvier

52 % des internautes visionnent des émissions dans le cadre de la " catch-up TV " ( Diffusion des programmes télévisés après leur passage à l"antenne.

IRAK :

"La violence marque le pas " PO 2 février

" Dans un pays en voie de normalisation, le premier ministre Nouri Al-Maliki, l'emporte sur les partis religieux, qui avaient pris l'ascendant en 2005 au cours d'un scrutin qui s'est tenu sans incidents " Le Monde 3 février

Voilà qui tendrait à justifier la citation de Churchill " les Américains trouvent toujours la bonne solution... après avoir essayé toutes les autres "

Libellés : , , ,

8 février 2009

Audrey Pulvar invitée le l'OUM


Nous avons eu le grand plaisir d'accueillir vendredi 6 février, Audrey Pulvar, journaliste, présentatrice du 19/20 de France 3. Une personnalité affirmée, des échanges très ouverts, une actualité brûlante, suivis par un public nombreux : bref, une après-midi conforme aux objectifs de l'Observatoire des Médias de l'Université permanente - OUM - de Nantes.
Verbatim à suivre, et interview d'Audrey Puvar sur



Photos jeanclaudecharrier

Libellés : , ,

2 février 2009

Folle journée : du beau, du grand et ...des toussotements !




Deux moments particulièrement agréables à la folle journée de Nantes " de Schütz à Bach " avec le Ricercar Consort et cinq solistes talentueux, interprétant un Magnificat superbe de J.S.Bach, et le Renegades Steel Band de Trinitad qui nous a séduit dans un style tout à fait différent, mais qui fait " résonner" les thèmes les plus célèbres de Bach, avec une finesse extraordinaire.
Dommage pour les concerts en salle avec soliste ou petites formations, qu'il y ait toujours des toussoteux, enrhumés ou autres vieillards cacochymes, qui ne peuvent s'empêcher de placer leurs bruits intempestifs sur les notes de si grands interprètes. Cela me fait penser aux personnes dans le champ d'une caméra et qui éprouvent le besoin de faire un salut pour bien attirer l'attention. A moins que de façon plus perverse pour les morceaux enregistrés, ce soit pour dire " tu m'as entendu pendant le morceau de viole de gambe de Philippe Pierlot : la belle toux c'est moi !".
Deux solutions : délocaliser la Folle Journée dans le calendrier pour éviter les refroidissements, ou distribuer gratuitement des Valdas à l'entrée des salles( ça fait moins de bruit que les pop corns au cinéma !).

Libellés : , ,