31 janvier 2010

Sarkosy ou Sarkozy ?

Un mien ami m'a fait justement remarquer la faute - répétée ! - dans un récent texte dans l'orthographe du nom de Nicolas Sarkozy écrit avec un s au lieu du z. Dans une lecture très lacanienne, il m'interroge même sur la signification inconsciente de ce sy qu'il lit volontiers en si...
C'est un aspect des choses qui m'a totalement échappé, mais j'accepte volontiers le questionnement ! Disons qu'entre l'hystérie anti-Sarko et le le culte intégriste de l'omni-président, j'essaie de garder une position sereine - c'est dur aujourd'hui ! - même si parfois, un goût peut-être excessif du paradoxe et des opinions minoritaires, me conduit sur des points de vue qui interrogent mon entourage : La démocratie ne s'use que si l'on ne s'en sert pas !

Libellés : ,

Folle journée de Nantes

A la sortie d'un très sensuel concert de Claire Désert au piano et la vibrante chinoise Jing Zhao au violoncelle ( notamment la sonate pour violoncelle et piano en sol mineur opus 65 de Frédéric Chopin ), cette réflexion d'une spectatrice " Dans mon immeuble, il y a un excellent pianiste, mais à chaque fois que je m'entraine au violoncelle, il se met à jouer beaucoup plus fort !" Piano forte ! Volonté d'être à l'unisson ou cohabitation difficile, je n'ai pas eu la réponse...

Libellés : , ,

Bernard Benhamou à Nantes

Je reviendrai sur la conférence passionnante de Bernard Benhamou délégué aux usages de l'internet devant l'Observatoire universitaire des médias de Nantes. Echos sur :


http://www.citizen-nantes.com/article--l-internet-mobile-le-nouvel-outil-pour-faciliter-la-vie-quotidienne-avec-b-benhamou-43941197.html
Si le lien ne fonctionne pas le site www.citizen-nantes.com et la vidéo sur www.atelerdesmedias.org

Libellés : ,

26 janvier 2010

Réunion d'appartement avec Sarkozy

Beau travail des communicants de l'Elysée pour l'émission de TF1 hier soir, où un mini panel de 11 Français(es) interrogeaient et discutaient avec Nicolas Sarkozy. Le choix des invités était habile : sélectionner des personnes qui ont déjà été interviewées à la télévision, c'était s'assurer de la capacité d'expression de ces témoins, et ça été le cas. Que ce soit le syndicaliste breton - prêt à bondir ! - le prof du technique, qui semble-t-il a fait progresser le statut des contractuels du public, l'habitant de la banlieue difficile, l'agricultrice ou le retraité, ils ont quasiment tous été parfaitement à la hauteur.
La formule adopté rappelle tout à fait les réunions à domicile dans les campagnes électorales, style Tupperware ( nous en avions fait à Paris avec Edwige Avice). C'est la proximité qui est mise en avant, et le choix de Jean-Pierre Pernaud était parfaitement adapté: c'est par excellence le journaliste télé de la proximité, des voisins et des villages. Il a d'ailleurs bien menée l'affaire avec une bonne connaissance des dossiers et la bonne distance avec les invités et le président. Comme d'habitude beaucoup de ses confrères ironisent à son propos avec condescendance...
Le succès au niveau de l'audience, montre qu'il y a une forte attente de discussions politiques sur des des vrais sujets ( chaque invité était un chapître politique a lui seul ). En plus, la formule avec des bons communicants suscitait la curiosité et l'attente. Le nombre d'invités limité à 11 permettait de faire un cercle "d'apôtres !" autour de Nicolas Sarkozy.
L'opération est-elle politiquement bénéfique ? C'est beaucoup plus flou. Une bonne émission de communication politique ne change pas comme par enchantement les réalités politiques que vivent les gens. On peut considérer que l'émission reflétait assez bien la sinistrose française. Mais d'un autre côté comme le montrait un récent sondage ( 14 janvier) 91 % des Français se déclarent "très heureux" ( 32%)ou "assez heureux" ( 59%) : la réalité de la vie est complexe !

Libellés : , , , ,

24 janvier 2010

Un Transbordeur pour Nantes

Avis transmis sur le Forum de Ouest-France ce jour :
Le projet de pont transbordeur est à la fois séduisant, moderne, et semble-t-il, économiquement viable. Séduisant par son esthétique et son volume aérien, par sa localisation proche du site historique ce qui touche tous les nantais soucieux de la mémoire d’une ville, et cette idée de créer une rue en travers de l’estuaire à 50 mètres au-dessus de la Loire. Moderne par les technologies et les matériaux utilisés, qui font du projet un élément fédérateur pour des entreprises qui trouveraient là un challenge et une visibilité extraordinaires. Moderne aussi par la vocation à accueillir les circulations douces, piétons, vélos, Busway – si ce choix est fait – voire l’Eléphant si l’envie lui prend de traverser le fleuve…Viable économiquement selon ses promoteurs, par les recettes générées au niveau du passage supérieur (restaurant, services, ascenseurs ), ce qui constitue un élément fort important dans le schéma financier qu’il faudra monter.
Ce serait pour Nantes un projet d’identification formidable et une image de la ville qui s’imposerait partout.

Libellés : , ,

22 janvier 2010

La télévision irremplaçable

L'enquête annuelle de La Croix sur les médias (21 janvier ) montre que ces derniers bénéficient d'un crédit constant, mais les journalistes devraient être plus indépendants. Ce que je retiens c'est la place considérable que conserve la télévision comme source d'information et les commentaires sur ce plan de Dominique Volton, qui n'a jamais douté de l'avenir de la télévision :
" Plus les medias joueront la carte de l'individualisation et de la segmentation de l'information comme le permet Internet, plus grand sera le besoin de lien collectif. Or la télévision, c'est son génie, est un média collectif que l'on consomme individuellement. Elle n'est pas condamnée par l'éclatement de l'information, bien au contraire. Dans le bain immense des images qui caractérise notre époque, la télévision opère un tri, une sélection et une hiérarchisation qui permet à chacun de s'y retrouver."

Libellés : ,

Le GIEC : 2035 au lieu de 2350 !

Le GIEC qui dit la loi pour tout ce qui concerne le réchauffement de la planète, vient d'être pris en flagrant délit d'erreur manifeste. La fonte des glaciers de l'Himalaya selon le Giec était programmée pour 2035, alors que ( cf. La Croix du 21/01/10 ) le seul scientifique - un géographe russe en 1996 - qui ait avancé une date sur la fonte des glaciers parlait d'une disparition de 80 % des glaciers de montagne du globe à l'horizon...2350. Le Giec admet l'erreur matérielle. La différence est de taille, et quand on sait la pression médiatique exercée à partir des publications du Giec, on peut leur dire " un peu de sérieux, vérifiez vos sources !"

Libellés : , ,

17 janvier 2010

Jospin Lionel militant du XVème

Grand buzz médiatique autour de la sortie du livre interview biographique de Lionel Jospin et des magazines télé sur le même thème. L'occasion de rappeler sa présence dans la section du PS de Javel-Grenelle dans les années 74 - 76. C'est dans cette section que j'ai adhéré à mon retour d'Afrique. C'est aussi là que j'ai fait la connaissance de ma future femme : c'est dire si je m'en souviens ! La section avait un secrétaire formidable, pédagogue, respectueux des débats, Gérard Moreau qui, avec l'arrivée de la gauche au pouvoir, deviendra conseiller du Ministre des Affaires sociales ( tandis que son épouse, conseiller d'Etat, sera à l'Elysée la conseillère dans le domaine social de Mitterrand pendant de nombreuses années, avant de présider - peut-être le fait-elle encore ? - le Comité d'Orientation des Retraites ( le COR ) : un couple brillant mais d'une grande simplicité ).
Pour revenir à Jospin, il venait assez régulièrement aux AG mensuelles, mais était d'une grande discrétion. Il était déjà une personnalité du PS, faisant partie des proches de Mitterrand, mais arrivait souvent en retard, intervenait rarement, si ce n'est lors des grands débats avant les congrès. J'ai longtemps considéré que cette attitude était liée à son tempérament réservé, mais l'explication a été complétée par la révélation plus de 20 ans après, de son appartenance à la mouvance troskiste dans laquelle il avait des contacts réguliers, en particulier avec les chefs de ce mouvement. Ces choses évidemment n'étaient pas connues au sein du PS. Mais le " double jeu" a existé pendant longtemps, et les réticences que j'ai éprouvés à l'égard de la personne de Lionel Jospin, notamment lors des présidentielles de 2002, ont leur source dans cette attitude ambiguë, qu'il a d'ailleurs eu beaucoup de difficultés à avouer. S'il y avait eu un 2ème tour en 2002, j'aurais certainement voté pour lui - car c'est manifestement un leader politique de 1er plan - mais je ne regrette nullement mon vote du 1er tour...
Il faudra que je parle un jour d'un des socialistes que je déteste le plus - Pierre Joxe - grand bourgeois méprisant ( à partir d'une expérience vécue...)et de tout ce que les élus locaux des administrations financières doivent à Michel Charasse.

Libellés : , , , , , , ,

10 janvier 2010

Hiver

sourire flétri
du bouton de camélia
la lèvre gercée


odile
du groupe haïkouest

Libellés : ,

8 janvier 2010

Cécile Duflot au retour des Maldives : vacances j'oublie tout !

Extraits du dernier n° de Causeur le site qui décoiffe...
Aimée Joubert et Marc Cohen
Vacances, j’oublie tout !
http://www.causeur.fr/vacances-j-oublie-tout,3566
Cécile Duflot maladive au retour des Maldives

Publié le 6 janvier 2010 à 13h04 • 97 réactions • Imprimer

Mots-clés : Cecile Duflot, Copenhague, Écologie, Politique
Cécile Duflot, © Audrey Aït Kheddache (flickr).

Cécile Duflot, © Audrey Aït Kheddache (flickr).

Oui, on le sait, c’est facile de taper sur Cécile Duflot et ses vacances aux Maldives. Surtout dans Causeur. Mais c’est pas pour autant qu’on va s’en priver. Après tout, vu que la dame en question nous tape sur les nerfs depuis des mois avec son humilité en bandoulière, ses couches-culottes lavables et ses admonestations ad nauseam, nous pouvons nous estimer, façon Inspecteur Harry, en état de légitime défense permanente. Quand faut flinguer, faut flinguer !

Donc avec son escapade conjugale aux Maldives à Noël, Cécile s’en est pris plein les dents. On devrait logiquement la défendre. Au nom du droit à la vie privée, à l’amour ou aux bains de mer. Qui sont des droits de l’homme, certes mineurs, mais hautement recommandables. Sauf que non. Et on vous explique pourquoi.

Tout d’abord parce que les Verts sont par excellence le camp du mélange des genres entre sphère publique et privée. Quand, sous l’œil ému des caméras, on se véhicule ostensiblement en vélo, comme Mamère au Palais-Bourbon ou, comme Duflot, en train à Copenhague (dont elle est revenue en avion faut pas exagérer quand même), on ne fait qu’exposer sans trop de décence ses stigmates d’irréprochabilité. Idem quand on met en avant l’apôtre de la transparence absolue qu’est Eva Joly. On nous prouve par l’image qu’on est non seulement plus purs, plus vrais que les autres politiques, mais aussi que la masse des irresponsables qui constituent le corps électoral de ce pays, à l’exception des vertueux 16 % d’Europe-Ecologie.

Les Verts ne cessent de nous répéter qu’ils sont ontologiquement meilleurs que les autres, c’est donc uniquement de leur faute s’ils ont l’air d’être pires quand ils sont tout banalement pareils à leurs collègues. On n’est d’ailleurs pas à l’abri de surprises bien plus déroutantes que ces vacances malvenues le jour ou un juge mal intentionné ira plonger le nez dans les finances subventionnées de certaines associations qui leur sont proches…

Libellés : , ,

7 janvier 2010

Philippe Bilger « Nous vivons dans une société aseptisée, il n’y a plus d’effervescence républicaine ! »


« Nous vivons dans une société où il y a trop de censeurs, où la liberté n’est plus une valeur dominante. La liberté d’expression est démembrée d’une manière dévastatrice ! »
Ainsi s’exprimait récemment devant l’Observatoire universitaire des médias de Nantes, Philippe Bilger , magistrat et essayiste, avocat général à la cour d’appel de Paris, qui intervient souvent dans les médias et à travers son blog « justice au singulier » où il s’exprime avec une grande liberté et beaucoup de talents sur de multiples sujets d’actualité. Ce qu’il n’a pas manqué de faire en s’exprimant sur le thème de La judiciarisation de la pensée, un danger pour la démocratie.
Un sujet qu’il a empoigné avec une grande passion. « A peine une parole est-elle prononcée dans l’espace public que la menace de poursuite est aussitôt dégainée. La liberté d’expression est démembrée de manière dévastatrice. A cela au moins trois raisons.
D’abord le statut de la victime, dont le rôle est devenu impérieux et central. Fonder la liberté d’expression sur le statut, la douleur et la qualité des victimes peut être aimable sur le plan du cœur mais dévastateur sur le plan républicain.
Ensuite tout le monde n’a pas le droit de parler de tout. Il me semble qu’aujourd’hui nous nous préoccupons moins de la justesse d’un propos que de savoir s’il est décent ou non. Avant de s’exprimer librement il faut accepter de passer sous les fourches caudines maniées par ceux qui détiennent les secrets de la pensée correcte. Il est dangereux de considérer un propos sous l’angle de la bienséance avant de déterminer s’il est juste ou s’il ne l’est pas.
Enfin dans cette société aseptisée, il n’y a plus d’effervescence républicaine. La liberté d’expression ne semble plus être une exigence collective indiscutable, un facteur d’unité sociale et un lien démocratique. Au lieu de cela on saisit la justice, même Eric Zémour réputé pour sa liberté d’expression dans les médias n’échappe pas à ce travers ! Par exemple, la loi Gayssot est importante, mais je crois qu’elle constitue une régression considérable : condamner un mensonge au silence revient à lui offrir l’impunité, une séduction trouble et dangereuse ».
A la judiciarisation de la pensée, Philippe Bilger préfère l’affrontement civique des opinions et des idées, ce qui nécessiterait de la part des médias qu’ils sortent du convenu, de l’approximation ou de la dérision faussement audacieuse pour faire entendre la parole plurielle d’une société aujourd’hui sans voix.
Philippe Bilger a publié récemment Etats d’âme et de droit Ed. Le Cherche-Midi 2009 et avec Roland Agret Faut-il juger les juges ? Ed.Mordicus 2009

Libellés : , , ,

6 janvier 2010

Les bonnes résolutions de Jacques Attali

Sur le site Slate.fr, ces bonnes résolutions de Jacques Attali, que je partage largement, à mettre en œuvre dès aujourd'hui :
Trois principes simples :

1. Avoir un projet personnel. Un projet ambitieux, et réaliste à la fois. Pour vouloir changer quelque chose dans sa vie, personnelle ou professionnelle. Cela peut être un projet de respect de soi (santé, forme, esthétique), de formation (professionnelle ou personnelle), de réalisation d'une aspiration. Cela peut être un projet purement égoïste. Cela conduira chacun de nous à réaliser que l'année qui commence est unique et que ce qu'on n'y accomplira pas ne le sera jamais. Cela conduira aussi à se fixer des objectifs précis, concrets, vérifiables. Et à vérifier honnêtement, à intervalles réguliers, la façon dont on les atteint.

2. Ne rien attendre de personne pour réaliser ce projet. Parce que l'indifférence des autres est le plus vraisemblable et qu'on doit tout faire pour ne pas avoir besoin d'eux, pour vivre comme si on n'avait rien à espérer de qui que ce soit. Ni de ses proches, ni de ses employeurs, ni d'un parti politique, ni d'un syndicat, ni d'un gouvernement. Rien. Radical changement, qui ne conduit à chercher de ressort à son destin qu'en soi même, en sachant que tout ce qui viendra du monde viendra en plus.

3. Trouver du plaisir à être utile aux autres, même sans rien n'attendre d'eux; au moins dans un cercle restreint, sinon plus largement. Cela passera par un comportement civiquement, éthiquement, écologiquement et socialement responsable. Et plus largement, par un engagement dans l'action publique; sans rien espérer en retour. Pour jouir du plaisir égoïste de faire plaisir.

Si nous osons être nombreux dans cet état d'esprit, sans attendre que les autres le soient pour l'être soi-même, alors, 2010 sera magnifique.

Jacques Attali

Libellés : ,

4 janvier 2010

Albert Camus, il y a 50 ans

Pour ma génération la mort d'Albert Camus le 4 janvier 1960, dans un banal et dramatique accident de la route, a été un choc. A la fois parce qu'il portait des valeurs morales , éthiques qui étaient des repères indispensables dans cette phase d'Histoire marquée par la guerre froide et la décolonisation. Au coeur du conflit algérien par ses origines, analysant lucidement les enjeux, il a toujours eu une ligne de conduite dans laquelle " La fin ne justifie pas les moyens ". Refusant le terrorisme aveugle, il a perçu - à la différence de Sartre et de l'intelligenstia de l'époque, combien les moyens immoraux dénaturaient les meilleures causes. L'Histoire lui a donné largement raison : goulags et impérialisme soviétique, génocide cambodgien, dictatures des pays émergents. A la lumière de l'Afrique du Sud, comment ne pas penser qu'une autre issue, pouvait peut-être émerger en Algérie, qui n'est pas encore sortie du piège terroriste et de la guerre civile.
Il a manqué cette conscience dans la 2ème moitié du XXème siècle.
Les romans de Camus comme ses pièces de théatre, qui étaient dans les programmes lycéens restent marqués dans la mémoire : L'étranger, bien sûr, mais surtout La peste, qui m'avait beaucoup impressionné. Il y a peu, j'ai découvert " Noces" formidable texte, lyrique, sensuel, poétique, qui est un éblouissement méditerranéen.
Comment aussi ne pas être proche de Camus, d'origine populaire s'il en est, boursier, découvert par un hussard de la République, son instituteur Monsieur Germain, dont Alain Finkelkraut propose de déposer les cendres au Panthéon, plutôt que celles de Camus ( Ce serait un bel hommage, à tous ces enseignants qui ont tant fait pour la réussite des enfants des classes pauvres ). Le mépris de classe de Sartre à son égard, lorsque leurs désaccords sont devenus patents, ne s'oublie pas.

Libellés : , ,

1 janvier 2010

2010


Ce qui ne dépend pas de nous, ne doit pas envahir ce qui dépend de nous et qui suffira à nous occuper.