Retour de Lisbonne et Porto avec quelques illustrations des télécabines implantés dans les deux villes et la visite d'Estufa Fria à Lisboa.
Sur les télécabines :
- Elles n'ont qu'un usage touristique. 1,5 km le long de la mer et du Parc des nations à Lisbonne ( Le XXIe siècle !), à 30 mètres de hauteur. Contrairement à ce que je pensais, partir du niveau de l'eau, ne soulève pas de problème. Mais ça coûte cher : 4 € l'aller simple à Lisbonne, 5 € à Porto Gaila pour un trajet nettement plus court. Si on prend ces exemples, ce n'est manifestement pas une alternative au Transbordeur ( La tour Vasco de Gama sur un côté fait quand même penser à son architecture !).

- Estufa Fria : Un peu loin du coeur de Lisbonne ( il faut monter) mais beau site, bien aménagé dans une ancienne carrière, avec les deux parties ; protégée mais non fermée pour la partie Fria ( Cold) et sous forme de serres pour la partie Estufa Quente ( Warm).Lieu de repos zen. Un bel exemple.

Coup de gueule Bernard Hinault

J'approuve le coup de gueule de Bernard Hinault sur plusieurs médias. Il y a quelque chose de pervers dans l'acharnement de certains journalistes, à vouloir transformer les champions cyclistes en délinquants de droit commun. Le régime de contrôle qui leur est aujourd'hui imposé est draconien. Un assainissement important a été réalisé et l'on en parle jamais. Et je ne vois pas trop l'intérêt d'aller rechercher de vieux flacons des années 90, pour discréditer des personnalités comme Jalabert, qui comme presque tous à l'époque était pris dans un système. Ceux qui ont abusé dans ce domaine sont pénalisés dans leur espérance de vie avec souvent des cancers précoces. Je n'aime pas en plus ce coup de pied de l'âne qui est une nouvelle illustration du panurgisme des médias.
Encore une fois, pourquoi cet acharnement sur le cyclisme, sport populaire - et très dur - par excellence, alors que dans le football et le tennis le dopage existe également ( on se souvient de la Juventus de Turin) mais curieusement l'on en parle pas ...

Bonnes nouvelles

Extrait du journal des bonnes nouvelles du 25 juin 2013

-Le bénévolat progresse fortement en France
Selon une étude Ifop pour France Bénévolat, 12,5 millions de Français sont bénévoles dans des associations, un chiffre qui progresse de 12 % par rapport à 2010. En tout, ce sont 20 millions de Français (40 % des plus de 15 ans) qui « donnent du temps gratuitement aux autres ou pour contribuer à une cause ».

- Les Français heureux malgré la crise
La France obtient d'«excellents résultats» dans l'«indicateur du vivre-mieux» qui compare les 34 pays de l'OCDE sur l'emploi, le logement, les revenus mais aussi les liens sociaux ou la satisfaction personnelle.

- Des Français exigeants, râleurs, mais plutôt optimistes et... heureux
On pourrait appeler cela le paradoxe français. Les sondeurs de Global barometer of hope and happiness soulignent chaque année notre pessimisme foncier et pourtant au niveau personnel 81 % des Français se disent plutôt heureux.

- Ce que vous ne saviez peut-être pas sur la mauvaise humeur
Pas toujours facile à supporter pour les autres, le syndrome du Schtroumpf Grognon a pourtant aussi des bienfaits.

Yannick et Gérard Moreau

De bons souvenirs parisiens avec Yannick Moreau qui vient de remettre aujourd'hui à Jean-Marc Ayrault le rapport du COR ( Comité d'Orientation des Retraites). Avec son mari Gérard qui était secrétaire de section PS dans le 15e, nous avions de très bons contacts. Ils nous avaient même fait l'amitié d'assister à notre mariage à Gorges en 1977...
J'ai en mémoire leur sympathique petite fille qui, lorsque nous leur rendions visite, nous accueillait régulièrement par un " pipi, caca" bien déterminé.
Nous avons quitté Paris en 1979 et Yannick et Gérard ont fait une belle carrière de hauts fonctionnaires. Yannick ayant notamment été conseillère de Mitterrand pour les Affaires Sociales.

Extrême droite, extrême gauche : la couleur des lacets

Intéressant dossier dans La Croix du 11 juin 2013 à propos de la violence des groupes extrémistes. Extrait.
Les skinheads d’extrême gauche ne sont pas faciles à distinguer des skinheads d’extrême droite. Ils écoutent souvent la même musique, la « oi ! ». Ils portent les mêmes chaussures Doc Martens, la couleur des lacets signant toutefois l’appartenance idéologique, et ils arborent les mêmes tee-shirts Fred Perry. C’est d’ailleurs lors d’une vente privée de cette marque qu’a eu lieu mercredi 5 juin la rencontre à l’issue dramatique entre le groupe de Clément Méric et celui d’Esteban Morillo.

Nantes ou Marseille : plus belle la ville ?

Les ports sont à l’honneur en ce moment : Rouen avec l’Armada des vieux gréements, Bordeaux avec l’inauguration du pont J Chaban-Delmas, Marseille avec l’inauguration du Mucem et du porte-conteneur CGA-CGM, Paris qui va accueillir des « paquebots fluviaux »… et Marseille encore qui s’intéresse au pont transbordeur du XXIe siècle porté par l’architecte nantais Paul Poirier et soutenu par une association locale de transbordés. Il s’agirait là-bas de relier les deux rives du Vieux Port à l’emplacement du précédent transbordeur construit en 1904 (un an après celui de Nantes) et détruit pendant la guerre en 1944. L’idée paraît séduire au plan local : réunion publique, engagement de jeunes, intérêt des élus de tous bords.
Et l’on ne peut s’empêcher de craindre que sur ce terrain, Nantes, la ville emblématique du pont transbordeur, la ville de Jules Verne, celle de Jacques Demy qui a si souvent mis en scène ce magnifique monument nantais, ne soit pas la ville, qui la première, relève ce formidable défi. Pourtant dans les discours, on ne cesse de parler de la Loire, de la reconquête du fleuve, d’audace et d’innovations. Dernière en date, Johanna Rolland première adjointe, dans sa présentation à la sélection des candidats aux municipales 2014, déclarait le 30 mai : « La Loire est notre chance, notre respiration mais aussi une belle opportunité de vie et d’usages aux services de la ville et de notre développement. Nous devrons accélérer la réconciliation, réfléchir aux nouveaux usages auxquels les Nantaises et les Nantais aspirent. » Et plus loin : « Rendre aux Nantais des lieux emblématiques, de la gare à la Loire et sur les quais de l’île de Nantes ». J’ai envie de dire « Chiche », donnons un contenu concret à ces souhaits, cessons de tirer sur le calendrier, mettons les cartes sur table. Pour tous ceux qui sont convaincus que le projet de Transbordeur du XXIe siècle est le monument fonctionnel, efficace et esthétique dont notre ville a besoin, le temps de la décision est venu. Soyons les premiers, laissons à Marseille, si connue avec « Plus belle la vie » la deuxième place, et Nantes pourra légitimement dire « Avec le Transbordeur, Plus belle la Ville ! ».
*http://www.lestransbordesdemarseille.com/
Illustration : maquette Photo NPPi

Impopularité

Il y a dans la politique du gouvernement de François Hollande, une forme de masochisme que je m'explique difficilement. Pourquoi par exemple s'attaquer au statut d'auto-entrepreneur qui selon les Echos des 24 et 25 mai 2013 représente 56% de la création des entreprises en France, 5 milliards d'euros de PIB par an, plus de 1 milliard dans les caisses de l'Etat, sans mettre qui que ce soit en péril. Dans le secteur du bâtiment souvent mis en avant par les artisans, les auto-entrepreneurs représentent moins de 2% du chiffre d'affaires global.
De même pourquoi avoir supprimé d'un trait de plume la défiscalisation des heures supplémentaires qui apportait plusieurs centaines d'euros à des travailleurs modestes. Pour lutter contre le chômage ? Hélas les chiffres de l'emploi montrent bien que les solutions ne sont pas à ce niveau.En revanche, le travail au noir a sans doute augmenté...
Troisième exemple : la réforme des collectivités locales. La loi votée sous le précédent gouvernement supprimait de fait le département* et si j'ai bonne mémoire, divisait par deux le nombre des élus locaux. Cette réforme était donc possible. Cela a été payé par le changement de majorité au Sénat. Là aussi, il a été urgent de rapporter cette loi - qui était pourtant une vraie réforme de structure - pour mettre en chantier une réforme portée par Marilyse Lebranchu, où l'on ne veut mécontenter personne, et qui devient une "usine à gaz" qui n'entraînera aucune économie. Ce sera plutôt l'inverse.
Au total, au lieu de s'attaquer à ce qui marche - ou qui marchait - il vaudrait mieux prendre en charge, sans à priori idéologique, avec pragmatisme, les vrais blocages et situations de rente, si nombreux en France.

*Le département date de la révolution : son chef-lieu pouvait être atteint en une journée à cheval de tout le territoire départemental. Le chef-lieu de canton, de la même époque, c'était une journée à pied ( A/R !). Nous en sommes encore là. N'est-ce pas archaïque ?

Canard social : clap de fin

Le Canard Social média en ligne spécialisé dans l'actualité social, vient de demander sa liquidation judiciaire. C'était une entreprise intéressante créée par deux journalistes nantais de talent Cécile Petident et Frédéric Lossent, qui avait une vraie crédibilité. Mais pour faire vivre 6 salariés et des pigistes, il faut des ressources, que le Canard Social n'a pas trouvés."Nous étions une 2 cv sur une autoroute : la route est bien tracée mais la voiture est trop lente, pas assez équipée" dit Cécile Petident dans Presse Océan, ce matin.
Le social est moins rentable que l'économique. Nous recevions jeudi 30 mai à l'Atelier des médias, Vincent Combeuil, qui a dirigé pendant longtemps le mensuel " Le journal des entreprises" qui se porte très bien et a essaimé dans toute la France. Pour le plus grand bonheur du Télégramme.