21 juillet 2014

Vol MH 370 Combien de Français ?

Il y a quelque chose d'exaspérant avec des soupçons de xénophobie dans la façon dont les grands médias traitent des catastrophes comme la destruction en vol du 777 de la Malaysia Airlines au-dessus de l'est Ukraine. La seule question qui dans un premier temps préoccupe certains journalistes est " Y-a-t-il des Français parmi les victimes ?" Certes la question mérite d'être posée, mais ce n'est pas la seule, surtout quand il s'agit d'un  " attentat" aussi exceptionnel que celui-là. Le chauvinisme compassionnel n'est pas très honorable.
Les circonstances de cette catastrophe ne sont pas sans rappeler l'accident aérien intervenu dans le sud de Nantes en 1965 je crois, pendant une grève des aiguilleurs du ciel (remplacés par des militaires), avec deux avions qui étaient entrés en collision. L'un des deux avions - espagnol - s'était désintégré et les passagers avaient fait une chute mortelle de 10 000 m. Les corps et les débris étaient répartis sur des kms à La Planche petite commune du Pays Nantais.

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15 juillet 2014

Un superbe Mondial de foot

L'Allemagne a gagné et c'est bien. Son parcours a été exemplaire avec des matchs d'une haute intensité comme en 1/8 contre l'Algérie ( 2-1 ap). La finale contre l'Argentine a été une belle finale même si les buts ont été rares, mais celui de Götze - et son visag poupin - était superbe. Ce n'est pas le plus beau de cette compétition qui reste pour moi, celui du hollandais Van Persie de la tête contre l'Espagne ( quel vol plané !).
Les Argentins auraient pu créer la surprise, mais leur attaque était trop maladroite. Même Messi n'a pas eu sa maestia dans les coups de pied arrêté : son dernier tir, 2 mètres au-dessus du but allemand à l'ultime minute, était pitoyable. Comme la tête qu'il faisait lors de la remise du trophée du meilleur joueur du tournoi. Une sorte de lot de consolation pour les Argentins, qui sont suffisamment fiers pour ne pas être dupes. Le coatching argentin n'a pas sa été bon ( pourquoi avoir fait sortir Lavezzi à la mi-temps, excellent en attaque ?). En revanche celui de Löw, l'entraineur allemand, très judicieux, comme d'habitude. Ce n'est pas un hasard si le but de la victoire a, comme passeur Schürrle, et comme buteur Götze, tous deux entrés en cours de match.
Cette finale comme celle de classement a illustré la question récurrente de l'arbitrage. La sortie vigoureuse du gardien allemand Neuer à la limite de sa surface de réparation, qui envoie Higuain " valdingué" dans le décor, d'un coup de genou, aurait pu être sanctionné d'un pénalty. Au contraire l'arbitre italien a donné faute contre les Argentins ! La veille les Brésiliens ont été privés de deux pénalties, dont l'un particulièrement flagrant sur Oscar - sanctionné pour simulation ! - , alors que celui qui a permis aux Pays-Bas, d'ouvrir le score à la 3e minute était tout à fait contestable. De même l'agression qui a failli envoyer Neymar dans un fauteuil roulant roulant n'a pas été sanctionnée ! Le Brésil n'avait certes pas une grande équipe,  mais en y ajoutant ces coups du sort, il a des excuses.
Au total, une très belle compétition couronnant une équipe offensive et collective, au détriment des équipes misant sur des vedettes ( Argentine, Brésil, Portugal...) et une organisation qu'on annonçait défaillante, mais qui s'est révélée efficace. Dommage quand même que les classes moyenne et populaire brésiliennes n'est pas eu davantage accès aux stades en raison du coût des  places et que le Maracana "historique" ait  disparu dans la modernisation.

Merci le Brésil et les brésiliens :" Tou dou bem" 

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8 juillet 2014

EdF fin de partie

L'Equipe de France de football est rentrée à Paris après son élimination en quart par l'Allemagne. Un match terne qui ne passera pas à la postérité. Comme nous sommes habitués au service minimum, on entend dire " Mission accomplie" "Objectif atteint" et beaucoup de congratulations sur cette équipe d'avenir, etc.
Le coatching de Didier Deschamps pour ce match a été lamentable. Alors que nous sommes menés par 1-0 depuis le premier quart d'heure, le premier changement français pour les 25 dernières minutes concerne un défenseur, Sakko diminué depuis plusieurs matchs sur blessure, et qui n'aurait jamais du être aligné. Puis l'on fait sortir Cabaye qui était plutôt bon pour faire rentrer Remy ( pourquoi faire?) et cerise sur le gâteau, Valbuena à la 85è remplacé par Giroud alors que ces deux  là vont très bien ensemble, la plupart des buts de Giroud venant de bons centres ou corners du "petit marseillais".
Bref, nous avons vu les limites de ce groupe qui a eu la chance d'un tirage au sort favorable, d'un 1/8 plutôt facile et qui se fait éliminer sans gloire. Avec l'entêtement de faire jouer à Karim Benzema tous les matchs, même quand il ne voulait pas jouer et "boudait" sur le côté gauche. Giroud en a fait les frais. Alors qu'il avait une forte envie de jouer, qu'il a marqué contre les Suisse avant les 15 minutes d'une superbe tête ( contre le Honduras il a fallu attendre 45 munites et un pénalty...). J'aurais bien voulu voir, par exemple contre l'Equateur, une association Griezmann, Giroud, Valbuena. Je suis sûr que l'expérience aurait été concluante, et aurait permis à Benzema de se reposer.
J'ai lu avec intérêt cette analyse dans Ouest-France. Je la partage.

Comme je l'ai lu dans un tweet de Jean-Marie Biette :
Avant les bleus descendaient du bus
Maintenant, ils s'arrêtent en car !


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5 juillet 2014

Jean-Claude Charrier invité de Fréquence citoyenne sur Euradionantes

J'ai été invité par le Conseil de développement - auquel je participe - et Euradionantes ( 101.3 FM) dans le cadre de l'émission Fréquence citoyenne. Une sorte de radioscopie de 55 minutes sur le thème des médias, étant reçu comme responsable de l'Observatoire des médias.
Le lien :

 http://www.euradionantes.eu/blog/2014/06/28/16-07_frquence-citoyenne

J'ajoute un commentaire qu'un auditeur ami m'a envoyé. Extraits

"J'ai écouté hier soir l'émission avec une oreille très attentive au propos de l'invité. ;-)

J'ai aimé le ton délicatement serein me rappelant les débats télévisés d'autrefois où chacun pouvait s'exprimer, le présentateur animant l'émission et respectant son invité pour le plaisir de tous. L'émission fait le tour de tous les sujets dont certains nécessiteraient d'y consacrer plus de temps. Lors de l'échange, le profil du consommateur n'a pas été totalement abordé. Enfin, je m'associe totalement à ta proposition d'un financement privé pour la presse.

Mon profil de citoyen "média" est tout à fait banal, un tour sur les sites d'actualités pour balayer l'information, un œil plus ciblé sur un site internet, un hebdomadaire suivant le sujet du moment. Médiapart m'interpelle avec ses dossiers racoleurs et je passe parfois par le kiosque pour un journal national. Passionné d'économie et de sociologie, j'achète plutôt des livres que je découvre dans la presse"

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3 juillet 2014

Paludiers de Guérande, la charnière des années 90

Une rencontre ce WE avec des paludiers de Guérande, a permis de faire un retour sur des souvenirs professionnels, en l'occurrence les négociations dans les années 1989/1990 entre le Groupement des paludiers au sein de la coopérative et l'administration fiscale dans laquelle j'avais notamment en charge la fixation des bénéfices forfaitaires servant de base à l'impôt sur le revenu et surtout aux charges sociales. La question était cruciale pour au moins deux raisons : face à une année 1989 où la production de sel marin était le quadruple d'une année moyenne en raison de la grande sècheresse , la stricte application de la règle fiscale " récolte levée = récolte taxée" aurait conduit à multiplier par 4 les impôts et charges sociales et donc surimposer en fonction de la récolte, alors que les ventes et donc les revenus sont relativement stables d'une année sur l'autre.(  la consommation de sel est stable)


D'où un risque d'asphyxie financière des paludiers et une profession désertée. Qui, deuxième raison, se trouvaient dans une période charnière, quand le groupement coopératif mené par des hommes de grande qualité comme Charles Perraud, voulait affirmer la vocation et la viabilité économique du métier de paludier. Ils étaient sur le point d'obtenir le Label Rouge, signal très important donné aux consommateurs et excellente défense à l'égard des Salins du Midi ( quasi monopole du sel en France) qui voulaient "avoir la peau des paludiers". Le dilemme était le suivant :

Soit les paludiers étaient transformés en gardiens du paysage et du site, comme dans un parc à coups de subventions européennes ou autres, soit, on assurait et confirmait la viabilité économique de l'expoitation des marais salants, et par là même la vie économique et sociale de cette région.
Nous avons mené, je crois, des négociations responsables et équilibrés, conscients des enjeux qui ont abouti positivement, et ont été validées par la Direction Générale des Impôts. Ce qui s'est passé depuis 25 ans montre que nous avions raison et qu'une administration bien comprise peut participer  au développement économique.

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